Etre témoin d’un conflit, d’une agression

Etre témoin d’un conflit, d’une agression

Les altercatopelementtions et agressions sont courantes, nous avons vu dans les 2 dernières études de cas (Gestion des conflits dans les transports et Comment gérer un conflit ou une agression) comment gérer un conflit au travail. Dans la plupart des cas les oppositions, se dérouleront dans un lieu public, la question qu’il convient alors de se poser est:  » Que faire si je suis témoin d’un conflit, d’une altercation? »

En règle générale, les personnes présentent lors d’un conflit, opteront pour la politique de l’autruche. Je baisse la tête, je regarde de l’autre côté, lis mon journal, je n’entends rien, je ne vois rien, je ne vais sûrement pas m’en occupé, je risque d’avoir, moi aussi, des problèmes! ». Résultat d’une société individualiste…mais retournons la situation, s’il s’agissait d’un membre de votre famille, d’un collègue, d’une connaissance, qu’auriez-vous fait? Qu’auriez-vous mis en place pour réduire « la casse »? Tentons d’agir et de remédier à ce problème en tant que citoyen!

J’ai répertorié le rôle du témoin lors d’un conflit en 3 étapes:

1. L’observation.

Cette étape doit vous prendre le minimum de temps. Vous remarquez un haussement de ton, une altercation verbale, peut-être physique…observez le lieu, le type de personne, leur nombre, leur véhicule, essayer de déterminer si le ou les agresseurs ont des signes distinctifs (tatouages, cicatrices…). Bref, effectuez un vrai travail de renseignements et récupérez le maximum d’informations! Ces dernières vous seront utiles pour les étapes suivantes.

2. L’intervention.

Attention, il ne s’agit pas ici de mener une intervention musclée, dans n’importe quelle situation et de se mettre ou mettre les autres personnes en danger!

Étant donné que vous avez effectué votre travail de renseignement au préalable, vous allez pouvoir jauger la crise et gérer les priorités. Il s’agit d’un moment primordial, vous devrez définir si votre intervention est justifiée ou pas!

S’il s’agit d’un simple haussement de ton, d’une dispute d’un couple, d’amis…votre présence pourrait être mal interprété et vous serez très certainement congédié en vous demandant de vous occupez de vos affaires.

S’il s’agit d’une altercation verbale/physique, posez-vous les questions suivantes:

a. Mon intervention est elle nécessaire?

b. Suis-je capable d’intervenir?

c. S’ils en prennent à moi, suis-je capable de réagir? [ Riposte graduée (cf. légitime défense), par la fuite…]

d. Ai-je envie d’intervenir?

Si vous décidez d’intervenir, vous pouvez appliquer cette méthode de gestion de conflit en 5 étapes. Si vous ne vous sentez pas capable d’agir, tentez de rameuter du

monde, en criant, désignant les agresseurs… Dans tous les cas, informer les forces de l’ordre (17) de la situation

Si la victime est au sol, effectuez un rapide constat de son état est-elle blesser? Inconsciente?…Si vous êtes breveté sauveteur secouriste effectuez les gestes de premiers secours. Si d’autres personnes sont présentent demandez à quelqu’un de maintenir la foule éloignée (une phrase fonctionne bien pour ce type de mission: « S’il vous plaît, veuillez respecter l’intégrité de la personne en ne vous approchant pas, merci »). Appelez ou faites appeler les secours [15 (SAMU); 18 (pompier); 112 (numéro d’urgence européen)] et précisez:

a. Votre numéro de téléphone.

b. Le lieu exact (numéro, rue, ville, emplacement…)

c. L’état de la victime (consciente, respire, blessé…)

d. Les gestes que vous avez effectués.

e. Demandez si vous pouvez raccrocher.

3. L’accompagnement.

Le plus gros du travail est fait (ouf)! Maintenant vous allez devoir appliquer ce que les secours vous ont demandé de faire et/ou apporter un soutien psychologique à la victime. Demandez à la personne si elle désire déposer une plainte auprès des forces de l’ordre, si c’est le cas accompagnez-la jusqu’au commissariat, la gendarmerie la plus proche.

Si la victime est blessée, tentez de la rassurer, faites-la parler d’elle, de ce qu’elle fait dans la vie, ses passions… Ce qui compte dans ce type de situation c’est que la personne se sente soutenue et écoutée, au moins jusqu’à l’arrivée des secours.

Résumons:

Pour être un bon témoin lors d’un conflit:

1. Effectuez un travail de renseignement en observant la situation et le lieu.

2. Jaugez les priorités, prévenez les forces de l’ordre/les secours et intervenez si vous vous en sentez capable.

3. Restez avec la victime jusqu’à l’arrivée des secours/des forces de l’ordre et tentez de la rassurez.

4. Soyez citoyen et agissez.

 

La publication a un commentaire

  1. mahdi

    good job

Et vous, vous en pensez quoi?

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